Urban vs Prototype
Depuis sa création en 1991, le Proto INSA Club a participé presque 30 fois au Shell Eco Marathon Europe dans la catégorie prototype. Durant toutes ces années, les processus de fabrication ont été testés, améliorés et transmis aux nouveaux membres pour qu’aujourd’hui on soit capable de concevoir et fabriquer un prototype de zéro, comme avec Icare puis Phoenix.
Mais aujourd’hui, un nouveau challenge de taille s’offre à nous : concevoir un Urban. En effet, c’est un véhicule plus complexe avec un cahier des charges bien plus strict que pour la catégorie prototype. C’est un véhicule léger, basse consommation, à deux places, qui d’aspect, ressemble beaucoup plus à une voiture citadine que les prototypes.
Tout d’abord, un Urban est plus grand : 3,5m de long, 1,3m de haut et de large. Avoir un véhicule de cette taille est nécessaire pour valider le contrôle technique car il y a de nombreuses contraintes à respecter. Avant de parler d’éléments plus techniques, un Urban doit pouvoir accueillir deux personnes, c’est-à-dire qu’il doit avoir deux portes, et en plus du pilote, il doit y avoir la place d’y positionner une valise type valise cabine. Ce véhicule, se rapprochant beaucoup plus d’une voiture qu’un prototype, doit être capable de rouler sous une pluie fine, donc par mesure de sécurité, il est obligatoire de l’équiper d’essuie-glaces, d’un système d’aération pour éviter la création de buée sur le pare-brise, de phares : deux à l’avant, un feu de freinage à l’arrière. Également, prévenir les autres concurrents présents sur la piste de sa présence, d’un éventuel dépassement se fait grâce à un klaxon (obligatoire aussi dans la catégorie prototype), mais surtout grâce aux clignotants présents à l’avant et à l’arrière du véhicule. Rien que ces ajouts présentent un joli défi notamment pour l’électronique qui devient bien plus complexe, et qui doit être bien entendu résistant à l’eau pour éviter les problèmes en cas d’intempéries. N’oublions pas les freins ! L’Urban doit être équipé de quatre freins hydrauliques avec l’avant indépendant de l’arrière (ou indépendants selon les diagonales : forme de croix). Cette catégorie, se voulant assez proche, d’aspect du moins, des voitures, l’angle de braquage se doit également d’être plus serré que la catégorie prototype : on passe de 8m à 6m au maximum.
En course, l’objectif reste le même : consommer le moins de ressources énergétiques, que ce soit en essence, diesel, électrique ou avec une pile à hydrogène. Dans la catégorie « Urban concept », en plus de calculer l’énergie « nécessaire à la propulsion », la consommation d’électricité est, elle aussi, prise en compte pour le classement final.
Ainsi, la conception d’un Urban se rapproche, sur certains points, assez fortement d’une voiture. Il pourrait donc être intéressant de trouver des aspects adaptables à l’industrie automobile. Même si le but premier n’est pas comparable : optimiser son véhicule au maximum pour qu’il consomme le moins d’énergie possible, et offrir confort et praticité à l’usager, il serait tout de même profitable d’étudier comment optimiser et réduire la consommation des véhicules au quotidien, notamment aujourd’hui, où une partie de la population se soucie de son impact environnemental. Aussi, travailler sur ce type de projet au cours de ses études est un bon moyen d’arriver dans le monde du travail avec déjà des connaissances théoriques et pratiques sur le sujet.